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Pyrénées Orientales Le leader vigneron Jean Roger mis en examen pour une "action commando"

PERPIGNAN, 7 mai (AFP) - Le président du Syndicat des vignerons des Pyrénées-Orientales, Jean Roger, a été mis en examen mercredi à Perpignan pour "vol avec violences en réunion" et laissé en liberté sous contrôle judiciaire, a annoncé son avocat, le bâtonnier André Coll.

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Jean Roger, à qui la justice reproche une "opération commando" contre un camion citerne de vin en avril 2002, a été entendu durant deux heures mercredi matin, après 48 heures de garde-à-vue, par la juge d'instruction perpignanaise Brigitte Raux-Guarné. Il a ensuite quitté le palais de justice sous les applaudissements d'une cinquantaine de viticulteurs venus le soutenir.

Le contrôle judiciaire qui lui a été imposé consiste en l'interdiction d'entrer en contact avec les trois autres syndicalistes viticoles mis en examen, en janvier dernier, dans la même affaire, a expliqué son avocat. Le parquet n'a pas requis de mandat de dépôt à son encontre.

Le 18 avril 2002, un groupe de quatre hommes masqués avait vidé 180 hectolitres de vin doux naturel contenus dans un camion citerne sur une route départementale à Cases-de-Pène, près de Perpignan. Le négociant destinataire de ce chargement était accusé de longue date par les vignerons de contribuer à l'effondrement des prix à la vente du vin.

Jean Roger "ne reconnaît pas les faits qu'on lui reproche", a affirmé le bâtonnier Coll, selon qui "le dossier est complètement vide". Selon l'avocat, les seuls éléments dont disposent les enquêteurs sont des relevés d'appels téléphoniques prouvant que le leader syndical est entré en contact avec les trois autres suspects quelques jours avant l'attaque du camion. "Il s'agissait d'appels normaux, entre gens appartenant à la même profession et au même syndicat, pour parler des problèmes de la profession", a-t-il soutenu.

Jean Roger, qui a quitté le palais de justice visiblement épuisé, a refusé de répondre aux questions des journalistes.

La veille, une centaine de viticulteurs avaient manifesté à Perpignan pour lui apporter leur soutien. Dans la nuit de mardi à mercredi, une trentaine d'individus ont par ailleurs incendié des pneus devant la gendarmerie de la ville, où Jean Roger passait ses dernières heures de garde-à-vue.


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